THÉODON, Jean-Baptiste
Collection : Pensionnaires de l'Académie de France à Rome - Voir les autres notices de cette collection Notice créée le 22/11/2016Identité
Famille
Etudes
Prix (date et sujet)
Il vient avec un projet de Termes : l’Hiver et l’Eté et commence le groupe d’Aria et Pœtus. Charles Errard décrit le pensionnaire comme « un phénomène», «querelleur», «ivrogne», «propre à rien» (Lapauze)1. Il est d’ailleurs expulsé de l’Académie par le directeur en 1683 (Corr.t. I, 456) mais il est protégé par Colbert, le Cardinal d’Estrée, le Duc de Chaulnes et l’Abbé de Gesvres. Il reçoit la médaille d’or de l’Académie de Saint-Luc à Rome en avril 1678 et le titre de «Curateur des Étrangers» . Il est rappelé par Mathieu de La Teulière en 1685. Il touche 2000 livres par an et loge à l’Académie mais il ne travaille pas davantage. Il est renvoyé par Louvois mais reste à Rome.
Carrière
Théodon entre au service de l’abbé de Gesvres comme maître d’hôtel, intendant et gentilhomme. Il reste à Rome pour exécuter des sculptures à l’église du Gesù (La Foi terrassant l’idolâtrie, 1695-1699), à Saint-Pierre (Monument à Christine de Suède 1697-1702 et Sainte Cécile, 1702-1703) et à Saint-Jean-de-Latran. Il obtient de Jules Hardouin-Mansart un logement aux Gobelins en 1700. Mais il ne revient en France qu’en 1705. Il est sculpteur ordinaire du roi.
Corr. I, 69. Ni dans la table des PV, ni dans Jal. Lami, 1, p.464-466. Thomassin (Corr.II, 106).
Souchal, François, French Sculptors of the 17th and 18th centuries. The Reign of Louis XIV, Londres, Faber and Faber, 1977-1993, notice vol. III, p. 287 et suiv.
Alicia Adamczak, De Paris à Rome, Jean-Baptiste Théodon (1645-1713), la sculpture française après le Bernin, thèse d’État, Alain Mérot, (dir.), 2009.
1) Cf. l’épisode de la querelle de Théodon avec les directeurs de l’AFR et les Surintendants des Bâtiments, in Lapauze, tome I, p.98-99.